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Chroniques

  • Le monsieur à la canne, ce magicien...

    magicien bretagneJe m'en souviens encore.. 

    J'étais jeune, tout jeune serveur dans un château morbihannais, et mon argent de poche dépendait de mes extras dans un service haut-de-gamme.  

    Ce soir-là, alors qu'un mariage battait son plein (un ou une journaliste d'une chaîne de télévision bien connue, si mes souvenirs sont bons), et tandis que je portais les assiettes vers les tables rondes garnissant l'orangerie, je vois un monsieur, boitant un peu et s'aidant d'une canne, s'avancer vers la table des mariés. Il portait dans son autre main une élégante bourse en tissu. Posant sa canne, je l'entend s'adresser à la tablée. Il montre une première pièce de monnaie, une deuxième, puis une troisième. Une quatrième restait bien à sa place. 

    Je le vois encore montrer cette monnaie d'argent, trois éclats scintillants sous les flammes des photophores. L'une des pièces, tenue entre ses doigts, disparut à vue et fit entendre sa chute dans la petite aumônière fermée et pendue de l'autre main. Etait-ce une illusion ? Etait-ce réel ? 

    J'avais déjà vu des tours ; j'en avais déjà fait aussi... des simples... Mais c'était la première fois que je voyais un magicien prester sous mes yeux, et j'en oubliais le service. 

    La seconde pièce disparut, et la troisième tout autant... sous les yeux ébahis de ces spectateurs du soir. L'homme à la canne ouvrit délicatement la bourse et laissa échapper les 4 pièces, réunies dans ce voyage enchanté. 

    Ce jour-là, ce fut le déclic. Je deviendrai magicien... un jour... 

    Quelques années après, lors de la conférence d'un magicien québécois dans un bar magique bien connu, j'eu l'occasion de recroiser ce monsieur à la canne. Je ne sais qui il était, mais timidement je l'ai remercié. Je ne sais toujours pas qui il est, mais sans oublier mon grand-oncle et mon grand-père, c'est un peu lui qui a provoqué cette étincelle magique et m'a permis jusqu'à ce jour de faire rêver tant de petits et de grands. 

     

    EC, décembre 2016

     

  • Fantastique, d'Antoine Salembier

    fantastique.jpgL'un de mes amis magiciens - Antoine Salembier - vient de publier un ouvrage aux Editions Marchand de Trucs. Voici mon avis, dont vous pouvez retrouver un extrait sur le site de l'éditeur

    Il y a une dizaine d'années, j'avais contacté celui que je considérais comme le mieux placé pour m'aider à trouver ma voie magique : Christian Chelman.

    Loin des procès inquisiteurs qui lui étaient fait sur les forums magiques, il m'a ouvert les portes de ses univers que je ne connaissais que par Légendes Urbaines et les tours commercialisés par feu Joker Deluxe. Les ateliers virtuels underground me permirent de découvrir quelqu'un au caractère affirmé mais généreux. Et c'est ce que je retrouve aujourd'hui dans le témoignage d'Antoine Salembier, qui nous livre via Marchand de Trucs son retour d'expérience depuis l'enfance, son chemin magique sur lequel il a croisé un Conservateur qui répondra à sa demande d'apprendre LA Magie.

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  • QUI ETAIT SAINT PATRICK ...

    Eflamm, magicien enchanteur, vous souhaite une bonne fête de la Saint Patrick !!!

    Mais au fait... qui était-il ?

    D'origine britto-romaine, Patrick (dont le prénom de naissance était Maewyn Succat) serait né aux environs de 385 en Bretagne insulaire, à Bannaven Taberniae (ou Banna Venta Berniae), localité située probablement près de Carlisle en Cumbrie. Son père, Calpurnius, était diacre et employé de l'administration et son grand-père était prêtre (à l'époque, le clergé occidental n'était pas encore soumis à l'obligation de célibat). Sa grand-mère était de la Touraine, en France. Son père, bien que diacre, n'était pas considéré comme un homme très religieux, sa situation aisée provenant de la collecte de taxes.

    Selon la légende, en 405, à l'âge de seize ans, Maewyn Succat, plus tard, saint Patrick est enlevé par des pirates irlandais, notamment Niall « aux neuf otages », qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité (dans une cage), près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévot.

    En 411, il parvient à s'échapper après que Dieu lui ait dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, supposé à 200 km de Waterford ou Wexford. Après trois jours de mer, il débarque sur les côtes anglaises, et peu après les côtes françaises, où il devient prêtre. À l'âge de trente et un ans ou trente deux ans, Maewyn Succat, retrouva donc sa famille. Elle l'accueillit chaleureusement et le supplia de ne plus la quitter. Mais un peu plus tard, pendant la nuit, il eut des visions et entendit « les voix » de ceux qui habitent à côté du bois de Focult à proximité de la mer occidentale, qui criaient, d'une seule voix : « Nous t'implorons saint jeune homme, de venir parmi nous. » « Rendons grâce à Dieu, ajouta-t-il, qu'après plusieurs années le Seigneur a répondu à leur appel ». Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s'installe au monastère de Saint-Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. Puis, auprès de saint Germain d'Auxerre, il devient diacre puis évêque.

    En 432, il retourne en Irlande qu'il commence à évangéliser. Il sillonne toute l'Irlande prêchant, enseignant, construisant églises, monastères et écoles. Il fut réputé pour son courage héroïque, son humilité et sa bonté.

    Au Rock de Cashel, lors d'un sermon, il montre une feuille de trèfle : - Voilà la figure de la Trinité sainte. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l'Irlande, grâce à Maewyn Succat. Selon certaine sources (les moines de Lérins en particulier), St Patrick aurait représenté la chapelle de la Sainte Trinité de l'Île Saint-Honorat, qui présentait une forme architecturale proche du trèfle (une nef et trois chapelles circulaires), afin de représenter la Trinité.

    Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin). En langue gaélique, Patrick s'écrit : Pãdraig.

    La légende raconte que c'est à ce moment-là qu'il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l'« antique ennemi », c'est-à-dire Satan, rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable.

    Après de longues années d'évangélisation, il se retire à Downpatrick où il meurt le 17 mars 461. Il y est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l'Irlande.

    Lorsque meurt Maewyn Succat, en 461, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux.

    Saint Patrick n'a rien écrit sinon une « Confession » . Une prière lui est attribuée, «  Faed Fiada » (le cri du daim), ou « canon de Saint Patrick  » .

     

    Une tradition catholique devenu fête nationale irlandaise

    Le 17 mars, jour de Saint Patrick, est célébrée par les Irlandais du monde entier. Cette fête irlandaise catholique évoque le souvenir de Saint Patrick, évangélisateur de l'Irlande au IVe siècle. Ce personnage britto-romain, ancien esclave devenu prêtre, aurait chassé tous les serpents de l'île et consacré le trèfle comme symbole de la Sainte Trinité.
    La fête irlandaise catholique s'est répandue dans le monde entier par les émigrants d'origine irlandaise et notamment aux Etats Unis, où elle est fêtée à Boston dés 1737.
    En 1903, par un acte du parlement du Royaume Uni, la fête de Saint Patrick devient une grande fête irlandaise populaire, patriotique et conviviale.

    Saint Patrick : fête celtique en l'honneur du printemps

    La fête irlandaise de la Saint Patrick est aussi une fête celtique dédiée au printemps, symbolisée par la couleur verte, et les participants mettent un point d'honneur à s'habiller de cette couleur symbolisant l'espoir et le renouveau.
    Dans les années 70, le renouveau de la culture celtique met en valeur la fête irlandaise de Saint Patrick, grâce à des manifestations comme le Festival Inter celtique de Lorient.
    Ce n'est que dans les années 90 que le gouvernement irlandais utilisa la fête de Saint Patrick pour promouvoir la culture irlandaise, à travers un grand festival national qui se déroule sur plusieurs jours.

     

    La fête de Saint Patrick dans le monde

    La fête irlandaise, associée à une joyeuse célébration du printemps, est désormais présente dans toute l'Europe et sur le continent américain.

    A Dublin, capitale de l'Irlande, la fête de Saint Patrick rassemble 4000 artistes pour des manifestations de théâtre de rue, défilés et parades, concerts de musique irlandaises et un million de spectateurs assistent à cet événement qui dure cinq jours.
    A Belfast, la municipalité organise une parade de Saint Patrick basée sur la fraternité, pouvant rassembler Nationalistes et Unionistes autour d'un même drapeau, créé spécialement pour la fête irlandaise.
    En Angleterre, les Irish Guards, un régiment composé de soldats d'origine irlandaise, est à l'honneur et la Reine Elisabeth avait coutume de leur offrir un bouquet de trèfles d'Irlande.

     

    La saint Patrick aux USA

    A Chicago, selon une tradition vieille de 40 ans, les eaux de la rivière sont colorées d'un joli vert émeraude, qui donne un cachet féérique à la ville lors de la fête irlandaise.
    La parade de New York est la plus grande célébration de Saint Patrick dans le monde et rassemblait en 2006 un défilé de 150 000 personnes, suivi par 2 millions de personnes. Cette manifestation intègre de nombreux hommes politiques new-yorkais et le 69e régiment d'infanterie, composé exclusivement d'américains d'origine irlandaise, mène la marche.

  • MON UNIVERS MAGIQUE (1)

    Voici une nouvelle rubrique, où vous découvrirez ma façon de voir les choses, et de monter mon répertoire.


    1- PREDICTIONS - MENTALISME


    Doc Hillford, magicien célèbre dans un certain milieu magique, avait créé une routine permettant de montrer la possibilité de prédire certains événements passés inconnus, du présent  et du futur. Cela en usant d'un jeu de cartes standard.
    L'idée était de se baser sur les prétendus pouvoirs du célèbre Raspoutine.

    Il aurait fait deux prédictions à Nicolas II peu avant sa mort

    "Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable."

    "Je sens que je vais quitter la vie avant le 1 janvier... Si je suis tué par des assassins ordinaires, et spécialement par un frère paysan russe, toi, tsar de Russie, tu n'as rien à craindre pour ton trône et ton pouvoir, tu n'ai rien à craindre pour tes enfants qui règneront pendant des siècles. Mais si je suis tué par des boïars, des nobles, s'ils versent mon sang, leurs mains resteront souillées de mon sang qu'ils ne sauront effacer pendant vingt-cinq ans. Ils devront quitter la Russie. Les frères tueront leurs frères, ils se tueront les uns les autres, se haïront les uns les autres, et il n'y aura pas plus de nobles dans le pays. Tsar de la terre de Russie, si tu entends la cloche sonner le glas de Grigori, sache qui si c'est l'un des tiens qui a provoqué ma mort, personne des tiens, aucun de tes enfants ne vivra plus de deux ans. Ils seront tués par le peuple russe".

    Je trouvais très intéressant le fait de mettre en exergue les points mystérieux de Raspoutine, mais je ne voyais pas comment l'intégrer dans mon répertoire, et comment la faire mienne, en évitant de copier bêtement un tour créé par un autre, qui plus est par cette pointure, créateur du Cassandra deck.
    J'ai donc laissé de côté ce tour, et je suis passé à autre chose.

    Mais au fil du temps,  en faisant des recherches,  je me suis aperçu que le Prince Ioussoupov, qui fut l'un des assassins de Raspoutine, mais plus particulièrement celui qui porta le coup fatal au conseiller du Tsar, avait habité un château du Finistère Sud (Le château de Keriolet). A partir de là, j'ai recherché certaines légendes locales, et j'ai brodé autour de la routine de Docc Hillford  des contes traditionnels et des faits réels.

    Au final, je me retrouve avec un tour original qui s'imbrique dans mon répertoire celto-breton, qui parle de choses que les gens ne connaissent pas, les incitant à aller connaitre le patrimoine historique de Bretagne...

    Ne pas s'arrêter de réfléchir trop tôt...

  • CHRONIQUE : la magie est-elle ringarde ?

     Dans l'Antiquité, les grand-prêtres usaient d'illusions pour asseoir leur pouvoir sur la crédulité du peuple. Ils avaient un temps d'avance sur celui-ci et en profitait.

    Au Moyen-Age, alors que les Mistères fleurissaient sur les parvis des cathédrales, les techniques d'illusionnisme étaient utilisées pour une mise en scène originale illustrant les scènes chrétiennes.
    Il en fut de même par la suite, des fêtes de Louis XIV aux réceptions de Fouquet, où les spectacles utilisaient des principes magiques.

    De tout temps, les illusionnistes ont eu un temps d'avance sur le peuple (moldu comme dirait Harry Potter) concernant certaines techniques. La magie surprenait, par l'usage de l'électricité alors qu'elle apparaissait à peine, par exemple. Robert Houdin fut aussi un précurseur, et son temps d'avance fit la gloire de ses soirées.

    Il s'avère qu'à l'heure actuelle, le magicien lambda (je ne parle pas des grands, mais de ceux qui font florès sur le territoire) a non plus un temps d'avance, mais un sacré temps de retard, le tout illustré par des décors kitschissimes des années 80, et des boîtes qui à mon sens n'ont plus rien de magique, pour couper des femmes en deux, en trois, en cinq... Ces boites fleurissent sur les scènes et on peut ainsi retrouver des clones magiques un peu partout. Le spectateur, où qu'il soit, aura le droit à une tranlucube, une malle des indes, une table volante ou une tête aux sabres.
    Plutôt que de s'appuyer sur les bases et les principes de l'illusionnisme, le magicien lambda préférera le prêt-à-présenter vendu par les marchands, mettant l'originalité et la personnalité au fond d'une quêteuse.

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