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illusionnisme

  • MAGIE ET RELIGION : St Vincent de Paul

    saint-vincent-de-paul-11.jpgJ'ai régulièrement évoqué  le fait que Saint Vincent de Paul aurait aussi utilisé l'illusionnisme comme approche avant d'évangéliser, comme pour mieux casser la glace. Voici la traduction d'un article proposé en 1969 par May Royer la revue du CEDAM (Cercle Espagnol des Arts Magiques) que l'historien de la magie Fanch Guillemin m'a aimablement traduite, après l'avoir retrouvé :

    "Ordonné prêtre en 1600, Vincent est capturé un peu plus tard par des pirates barabaresques lors d'un voyage en mer de Marseille à Narbonne. Il est vendu comme esclave à Tunis, d'abord à un pêcheur, puis à un vieux magicien qui le prend en amitié et lui enseigne l'alchimie, la prestidigitation, la médecine et bien des choses encore inconnues des universités européennes.

    Après le décès du bon magicien, Vincent est acheté par un rénégat français qu'il parvient à reconvertir et avec qui il s'enfuit en France.

    A Avignon, Monseigneur Montorio, vice-légat du Vatican, le prend sous sa protection et l'invite à l'accompagner à Rome en 1608. Le vice-légat admirait surtout les récits de son séjour chez le savant musulman et s'intéressait aux jeux de prestidigitation que Vincent avait apris là-bas. Ce dernier lui enseigna à exécuter plusieurs tours et devint le maître en magie de son protecteur, dont les présentations de nouveautés d'illusionnisme et d'alchimie firent grand bruit devant les hauts personnages de Rome.

    Dans une lettre, Vincent écrivait : "Je vis à l'ombre de Mgr Montorio qui me dispense l'honneur de m'apprécier, pour lui avoir enseigné de belles et curieuses choses apprises pendant ma captivité, comme : le miroir d'Alquimedes, un truc pour faire parler artificiellement un crâne, et mille autres curiosités mathématiques dont il est si jaloux, qu'il m'empêche de rencontrer d'autres gens de peur que je ne leur révèle mes secrets, et le prive de l'exclusivité de les présenter lui-même, comme il le fait en certaines occasions, à Sa Sainteté le Pape Paul V et à sa cour de cardinaux."

    Ceci n'empêcha tout de même pas la curie pontificale de remarquer Vincent et de l'envoyer comme émissaire près du roi Henry IV, à Paris, en 1609."

  • SAINT JEAN BOSCO, Patron des magiciens

     SAINT PATRON DES MAGICIENS.

     

    Mais qui est ce fameux Jean Bosco, qui a été choisi par les magiciens pour Saint Patron de leur corporation ?
    Sans vouloir aller dans le prosélytisme, je pense qu'il est important, ne serait-ce

    que pour sa propre culture générale, d'en savoir un peu plus. Voilà un petit résumé de sa vie, mais si vous avez la moindre question... n'hésitez pas...

    Jean Bosco, connu sous le nom de Don Bosco, est un prêtre italien qui a voué sa vie entière à l'éducation des jeunes enfants de milieux défavorisés.
    Son caractère et ses bonnes manières lui donnent

    une grande influence sur les enfants de son âge qu'il entraîne avec lui vers les divertissements (jonglage, acrobaties, prestidigitation...) et la prière. Doté d'une mémoire extraordinaire, il s'amuse à répéter à ses amis les sermons qu'il a entendus à l'église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique.


    Il ne peut faire d'études, sa famille étant trop pauvre, qu'avec l'aide de bienfaiteurs ou avec l'argent qu'il gagne en travaillant. Il est ordonné prêtre en 1841 et se consacre aux jeunes des quartiers pauvres et abandonnés, notamment aux jeunes ouvriers. On l'appelle Don Bosco.
    Jean Bosco, ému par les misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, décide de réunir, tous les dimanches, quelques vagabonds qu'il instruit, moralise, fait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions. Mais cette œuvre ne suffit pas à entretenir la vie chrétienn

    e et corporelle de ces pauvres enfants délinquants. Jean Bosco, bien qu'il n'ait pas beaucoup d'argent, décide d'ouvrir un asile pour les plus déshérités.


    À leur intention, il ouvre à ses frais, à Turin, l'Oratoire Saint-François-de-Sales, une sorte de foyer dont les activités vont sans cesse s'élargir (cours du soir en 1844, un foyer d'apprentis en 1847, une école secondaire et des camps de vacances (1840, cours professionnels et une collection de Lectures catholiques (1853), organisation des loisirs...).


    Il est fondateur de maisons d'accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers, de séminaires pour vocations tardives... Son activité au service de la jeunesse des milieux populaires, les résultats qu'il obtient auprès d'elle dans les divers domaines de la formation générale, professionnelle, religieuse, ses recherches pédagogiques, sont bientôt connus à travers l'Europe où les fondations d'instituts se multiplient.


    On lui a attribué des miracles, le don de lire dans les cœurs et de prédire l'avenir, ce qui explique en partie sa popularité immense et les triomphes qu'il remporte dans ses quêtes en France (1883) et en Espagne (1886). Mais on a, depuis lors, insisté sur ses qualités exceptionnelles d'éducateur. Il n'a guère laissé d'exposés didactiques (toutefois en 1876 il a écrit son Traité sur la méthode préventive en éducation), sa pédagogie se comprenant à partir de son action : il faisait de l'éducation une affaire de confiance affectueuse et vigilante qui devait s'exprimer dans la joie et il admettait dans ses groupements une liberté si étonnante pour l'époque qu'on l'a souvent passée sous silence. Une de ses maximes était : « Prévenir et non réprimer ».
    Don Bosco est béatifié en 1929 puis canonisé par Pie XI le 1er avril 1934, jour de clôture de l'année sainte. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis. Sa fête est fixée au 31 janvier.



    Je recherche actuellement  des traces éventuelles permettant de savoir si les magiciens se sont appropriés Saint Jean Bosco pour en faire leur Saint Patron, ou si ce dernier a officiellement été déclaré comme tel par l'Eglise. Si vous avez des informations ou de la documentation sur Saint Jean Bosco, je suis donc preneur. Merci d'avance

  • MAGIE & RELIGION : Bienheureux Zefferino Namuncurà

    Ce jeune indien araucano de 19 ans, Zeffirino Namuncurá, fils du Grand Cacique des Pampas, a été inscrit à l'Album des Bienheureux par le Pape Benoït XVI, le 11 novembre 2007.

    Mais qui est Zefferino et que fait-il dans ce blog consacré à la prestidigitation ?

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  • CHRONIQUE : la magie est-elle ringarde ?

     Dans l'Antiquité, les grand-prêtres usaient d'illusions pour asseoir leur pouvoir sur la crédulité du peuple. Ils avaient un temps d'avance sur celui-ci et en profitait.

    Au Moyen-Age, alors que les Mistères fleurissaient sur les parvis des cathédrales, les techniques d'illusionnisme étaient utilisées pour une mise en scène originale illustrant les scènes chrétiennes.
    Il en fut de même par la suite, des fêtes de Louis XIV aux réceptions de Fouquet, où les spectacles utilisaient des principes magiques.

    De tout temps, les illusionnistes ont eu un temps d'avance sur le peuple (moldu comme dirait Harry Potter) concernant certaines techniques. La magie surprenait, par l'usage de l'électricité alors qu'elle apparaissait à peine, par exemple. Robert Houdin fut aussi un précurseur, et son temps d'avance fit la gloire de ses soirées.

    Il s'avère qu'à l'heure actuelle, le magicien lambda (je ne parle pas des grands, mais de ceux qui font florès sur le territoire) a non plus un temps d'avance, mais un sacré temps de retard, le tout illustré par des décors kitschissimes des années 80, et des boîtes qui à mon sens n'ont plus rien de magique, pour couper des femmes en deux, en trois, en cinq... Ces boites fleurissent sur les scènes et on peut ainsi retrouver des clones magiques un peu partout. Le spectateur, où qu'il soit, aura le droit à une tranlucube, une malle des indes, une table volante ou une tête aux sabres.
    Plutôt que de s'appuyer sur les bases et les principes de l'illusionnisme, le magicien lambda préférera le prêt-à-présenter vendu par les marchands, mettant l'originalité et la personnalité au fond d'une quêteuse.

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  • SAINT AUGUSTIN ET LA PRESTIDIGITATION

     LA VRAIE RELIGION – SAINT AUGUSTIN - CHAPITRE XLIX.

     DE LA CURIOSITÉ. — COMMENT ELLE PEUT CONDUIRE L'HOMME A LA VÉRITÉ.

     

     94. Quant aux spectacles et à tout ce qui tient à la curiosité, qu'y cherche-t-on autre chose que le plaisir de connaître? Mais alors quoi de plus admirable, de plus beau que la vérité? C'est à elle que tout spectateur prétend arriver lorsqu'il met tous ses soins à ne pas être trompé, et lorsqu'il se glorifie s'il vient à la découvrir avec plus de pénétration que d'autres, s'il l'apprécie avec plus de sagacité. Il n'est pas jusqu'au prestidigitateur avouant qu'il veut tromper, que l'on n'examine avec soin, dont on n'observe tous les mouvements avec la plus grande attention. Réussit-il à faire illusion? Comme on ne peut se vanter de sa propre science, on est heureux de la sienne, de celle qui a trompé. Si cet homme ignorait ou paraissait ignorer par quels moyens il trompe le spectateur, on se garderait d'applaudir à une ignorance que l'on partage. Mais si quelqu'un de l'assemblée a saisi son secret, il se croit plus digne d'éloges que le joueur, uniquement parce qu'il n'a pu être trompé. Et si le grand nombre l'ont découvert, celui-ci ne paraît plus digne d'éloges ; on rit même de ceux qui ne peuvent comprendre. Ainsi partout la palme est réservée à la connaissance, à la découverte habile, à l'intelligence de la vérité, que jamais on ne peut saisir en la cherchant à l'extérieur .

     Pour en savoir un peu plus sur St Augustin : ici